Vignerons Jean-Paul et Charly THÉVENET

Chez les Thévenet, je demande le père, Jean-Paul, et le fils, Charly.

Jean-Paul Thévenet : une vraie figure du vin nature ! Plus de 30 ans qu’il travaille la vigne beaujolaise selon les préceptes de la biodynamie. Dès 1985, il était l’un des seuls, avec Marcel Lapierre, à proposer des vins sains. Depuis, les vignerons du genre, influencés par Jean-Paul Thévenet, se font de plus en plus nombreux en Beaujolais, et c’est tant mieux. A l’époque, ces vins étaient souvent recalés à l’appellation d’ailleurs sous prétexte qu’ils n’étaient pas représentatifs de l’appellation Morgon. Incroyable ! Le domaine est situé à Villié-Morgon, près du hameau dit Le Clachet, en bordure des vignes du domaine Lapierre… il n’y a pas de hasard.

Les Morgon des Thévenet ? Difficile de ne pas les aimer ! Des vins gourmands, nuancés, croquants et frais, avec des notes profondes de fruits noirs, des touches d’épices et un excellent potentiel de garde. Bref, on adore. Qu’on se le dise, la famille Thévenet dans le Beaujolais a encore de belles années devant elle !

Charly Thévenet : un parcours bien rempli ! Passages en Loire, en Italie et chez son papa Jean-Paul, évidemment, pour apprendre la vie de la vigne et du vin. Puis arrive le moment de vinifier sous son nom ; le terroir ‘Régnié’ présentait des avantages pour l’installation. D’abord, la proximité avec le cœur de la tradition familiale. Ensuite parce que cette appellation mal connue propose des parcelles plus faciles à acquérir que sur les autres appellations du coin. En 2007, il s’y installe pour de bon avec 7,5 ares de vignes au compteur et du talent à revendre. Le gamay s’exprime ici à merveille sur des sols granitiques orientés sud et sud-ouest. Bien sûr, les chiens ne faisant pas des chats, les vignes sont conduites selon les codes de la culture biodynamique, sans intrant. La vinification s'effectue à partir des levures naturelles et sans ajout de soufre. La fermentation suit la règle classique pour la région, c’est-à-dire la macération carbonique (une quinzaine de jours, voire plus selon les années), là encore sans levure extérieure.