Portrait / Château la Colombière, le renouveau à Fronton.
Depuis 2006, Diane et Philippe Cauvin bichonnent le Château La Colombière. À tel point que les vins du domaine participent activement au renouveau de l'appellation Fronton. Portrait de deux vignerons amoureux.
Lié à la vigne depuis le 15e siècle, le Château La Colombière symbolise un pan de l’histoire du secteur de Fronton à lui tout seul. Propriété de l’église jusqu’à la Révolution, le domaine passe entre les mains de la famille Chabanon dont l’un des membres fût le maire du village de Villaudric. Une période où le Château est l’un des premiers à mettre en bouteille ce qu’on appelait alors les Côtes-du-Frontonnais. En 1984, le vignoble est racheté par le baron François de Driesen. À la fin des années 90, l’heure est venue pour sa fille Diane de le rejoindre dans l’aventure. Attachée dans un premier temps à la commercialisation, elle se forme petit à petit au métier de vigneron. Enthousiaste et déterminée, elle reprend le domaine en 2006 avec son mari Philippe Cauvin.
La première décision forte du couple est d’entamer la conversion des vignes vers l’agriculture biologique et biodynamique. Des conditions pour faire barrage à la banalisation du goût et apporter une plus-value précieuse pour faire reconnaître l’appellation Fronton, souvent décrié. C'est tout simplement une approche plus globale que le couple met en oeuvre. Il considère que la vignes n'est pas qu'un végétal planté sur un sol. Au contraire, l'environnement participe au bon développement de la plante et par conséquent du raisin. L'idée est de chercher un équilibre entre la plante, le sol et le vivant. Une vision qui permet au Château La Colombière de cultivé leur cépage fétiche et emblématique « La Négrette » de belle manière sans oublier le cépage autochtone dérivé du savagnin « le Bouysselet ». Une race de raisin à deux doigts de disparaitre pour de bon il y a quelques années mais c’était sans compter sur l’intérêt du couple Cauvin, avide de pureté et de valorisation du terroir. Pour la petite histoire, c'est par le biais du grand-père d'une vendangeuse qu'ils découvrent ce vieux cépage historique et décident alors de prélever les bois pour surgreffer leurs vignes. Sur les 17 hectares, on trouve également de la Syrah, du cabernet franc, du gamay et du sauvignon pour des cuvées alliant équilibre, subtilité et un tactile étonnant. Bref, tout est réuni pour poursuivre le travail en cours et continuer à faire briller les vins de Fronton !