Quels sont les avantages de l'agriculture biologique ?
Agriculture biologique : d’abord le respect de l’environnement et la qualité des aliments
La culture et l’élevage biologiques ont pour principe fondamental le respect. De la qualité des sols, de la biodiversité, de l’air, de l’eau, des êtres humains et du bien-être animal. L’usage de produits chimiques de synthèse (engrais, pesticides…) et d’OGM (organismes génétiquement modifiés) est exclu en agriculture biologique. Le rythme naturel des animaux est respecté. Ils sont nourris avec des aliments bio et variés et ont accès au plein air et aux pâturages.
De nombreuses études attestent que les aliments bio sont généralement plus riches sur le plan nutritionnel. On peut aussi souligner que ce secteur est en pleine croissance, et donc créateur d’emplois et de valeur ajoutée dans les territoires.
Il n’y a aucun pesticide dans l’agriculture bio ?
L’agriculture bio garantit la non-utilisation de pesticides chimiques de synthèse par ses adhérents. Elle s’appuie sur des méthodes naturelles de protection des cultures, telle que la rotation des cultures et la lutte biologique. Ce n’est qu’en cas de menace avérée pour une culture et seulement pour cette raison qu’un produit de traitement peut être utilisé. Phytopharmaceutique - d’origine naturelle et autorisé par le règlement. Les agriculteurs bio s’engagent aussi à tout mettre en oeuvre pour se protéger des contaminations environnementales par les moyens suivants :
- la plantation de haies, le respect de distances de séparation entre cultures, réalisation d’analyses…
- un contrôle rigoureux de leurs produits pouvant conduire au déclassement des produits bio en cas de détection de traces de pesticides. (Vérification annuelle obligatoire sur site et contrôles inopinés).
L'agriculture biologique, c’est mieux pour la biodiversité
L’agriculture biologique permet de restaurer des écosystèmes terrestres et aquatiques et de protéger les espèces animales. Elle est à la fois gardienne et utilisatrice de la biodiversité en :
- proscrivant l’emploi des produits chimiques de synthèse,
- privilégiant des variétés et des races rustiques, plus résistantes aux maladies, mieux adaptées à l’environnement et aux conditions climatiques.
- préservant ou en aménageant des zones naturelles (bandes enherbées, talus…), fournissant abri et nourriture pour une faune indispensable à la pollinisation ou à la prédation des ravageurs.
Les animaux sont-ils mieux traités en bio ?
Oui ! Les animaux en bio sont élevés dans le respect de leur bien-être, de leurs besoins physiologiques et de leur cycle naturel de développement. Ils disposent obligatoirement d’un accès au plein air, d’espaces de vie adaptés à leurs besoins en extérieur comme en bâtiment d’élevage. Protéger le bien-être des animaux bio implique aussi de réduire au minimum toute souffrance tout au long de leur vie, y compris lors de l’abattage.
Que mangent les animaux élevés en bio ?
Les animaux sont nourris avec une alimentation bio et variée issue essentiellement de la ferme. Pour leur santé, l’éleveur bio privilégie la prévention et le recours aux médecines douces en cas de besoin. L’utilisation des médicaments antibiotiques est strictement encadrée par le règlement européen et très limitée. Toutes ces conditions sont contrôlées chaque année par les organismes certificateurs.
Les impacts sur notre vie quotidienne :
Produire en bio coûte plus cher, c’est une évidence. La production bio demande plus d’espace, car elle nécessite des pratiques extensives. Elle a recours également à davantage de main d’oeuvre (surveillance accrue des troupeaux, des cultures, travail du sol…). Enfin, la non-utilisation de produits chimiques de synthèse et le respect des cycles naturels réduisent souvent les rendements. Autant de contraintes qui influent sur les prix.
Mais il est possible de manger et boire bio à budget maîtrisé en revoyant ses habitudes d’achat et ses pratiques alimentaires. Privilégier les circuits courts de production et de distribution réduit sensiblement le prix d’achat de son produit. (marchés, fermes, producteurs locaux...). Il n’intègre plus les coûts de conditionnement et les marges des intermédiaires.
Autres moyens : acheter des produits de saison permet de les payer moins chers et de diversifier son alimentation. Le vrac est aussi un bon moyen pour acheter la bonne quantité, éviter les pertes et réduire les emballages et leurs coûts.
Cuisiner ses repas à partir de produits bruts permet d’économiser les frais de transformation mais aussi d’éviter les sels, sucres et gras cachés. Comparer les prix et limiter le gaspillage alimentaire en planifiant ses menus, en cuisinant les restes ou en les congelant permettent aussi de dépenser moins.
Vin et bio : quelques chiffres à retenir
Chiffres officiels présentés par l’Agence bio en 2019 : la viticulture bio en France affiche une augmentation de 23% de ses surfaces par rapport à l’année précédente (vs +20% entre 2017 et 2018). Elle a gagné 18 000 hectares. 14% des vignes françaises sont désormais cultivées en bio, soit plus de 112 057 hectares. Aux 68 500 hectares de vignes certifiées s'ajoutent 43 500 de vignes en conversion, dont près de 21 000 hectares entrés en conversion en 2019.
Ces surfaces sont cultivées par un peu plus de 8 000 exploitations viticoles. Par rapport à 2018, 1 300 exploitations de plus sont engagées en bio (6 726 en 2018).
Aujourd’hui, le vignoble français représente +/- 4% de la surface agricole utile (SAU), mais il consomme... environ 20% des produits phytosanitaires ! Il reste donc encore beaucoup du travail pour que nos vins deviennent des objets “propres” à consommer, avec modération, mais également avec une totale sérénité d’esprit.